FaceJobb: mon CV, mes compétences, ma bobine

Portrait
Par · 14/03/2013

FaceJobb, société créée en juin 2012, se positionne sur le terrain des “job boards”. La plate-forme de recrutement en-ligne qu’elle a inaugurée, sous le même nom, fin 2012 (après plus d’un an de fignolage et de stabilisation de la version bêta) a la particularité de jouer la carte de la vidéo comme instrument de dynamisation et de meilleure visibilité, tant pour les candidats que pour les recruteurs.

“Notre grand différenciateur par rapport aux solutions existantes est de proposer une solution complète, entièrement intégrée”, déclare Feyz Balkan Mert, fondateur de FaceJobb. “Un candidat qui veut poster son profil pourra tout à la fois introduire son CV, sélectionner dans une liste pré-existante (plus de 300 critères, qui balaient un large éventail de secteurs d’activités et de métiers) les compétences qui lui correspondent, et agrémenter son profil d’une vidéo.”

Pour cette dernière, le principe se veut le plus simple et abordable possible. A savoir, pour le candidat, le fait de pouvoir télécharger une petite vidéo perso qu’il aura éventuellement filmée avec la caméra intégrée à son PC ou à son smartphone. “Les autres solutions pratiquent encore le principe de la capsule vidéo réalisée avec un logiciel ou une plate-forme dédiée. Ce qui implique un travail certain d’intégration…”

Autre petit truc: le candidat peut tester sa capsule et la refaire, s’il le veut, jusqu’à ce qu’il soit satisfait du résultat avant de la poster définitivement. Ce mode “brouillon” peut par exemple lui permettre de “partager l’essai avec ses proches pour recueillir leur avis” avant de publier son profil.

Ce profil pourra donc se composer d’un descriptif textuel classique, de photos, d’une capsule vidéo (ou une simple capsule audio, si le candidat préfère la parole à l’image) mais aussi de documents annexes, “tels que porfolio, diplôme scanné…”

Les candidats masqués

FaceJobb permet aux candidats de choisir entre trois niveaux de visibilité. Ils peuvent rendre la totalité de leur profil, vidéo comprise, accessible à tous les recruteurs potentiels. Mais ils peuvent aussi décider de restreindre cet accès et de ne rendre visible que leur CV… anonyme et sans vidéo.

L’intérêt est de permettre aux candidats de rester discret si leur situation professionnelle le justifie. “Cela permet à un candidat de postuler tout en étant encore employé au sein d’une entreprise et/ou d’éviter que les recruteurs de sa propre entreprise ne le contactent”. Ou ne l’identifient.

Pour contacter un candidat “masqué”, un recruteur aura la possibilité de lui envoyer un mail pour signaler son intérêt. Libre au candidat de réagir ou non.

Troisième niveau: la visibilité… nulle. Le candidat, bien qu’étant toujours répertorié dans la base de données, ne sera absolument plus visible. “Ceci peut être intéressant dans le cas où il a déjà été engagé et où il ne souhaite plus être contacté, tout en ayant la possibilité à tout moment de réactiver sa visibilité lorsqu’il sera à nouveau intéressé par une nouvelle opportunité.”

Espace réservé

L’accès à la plate-forme et la publication de profil sont gratuits pour les candidats. FaceJobb mise sur le volet Recruteurs pour assurer sa rentabilité (publications payantes, accès payant à la base de profils).

n Mert: “Notre grand différenciateur par rapport aux solutions existantes est de proposer une solution complète, entièrement intégrée.”

Les entreprises et recruteurs ont donc la possibilité, moyennant pré-enregistrement et paiement, de poster des offres et de les associer à des vidéos (vidéos d’entreprise, témoignages filmés de collaborateurs qui expliquent leur travail ou les spécificités d’un département…). L’employeur ou le recruteur a ainsi droit à 3 minutes de capsule vidéo par offre d’emploi.

Pour accéder aux profils de candidats, un recruteur potentiel devra obligatoirement s’enregistrer et monnayer cet accès à la base de données. Par contre, FaceJobb a décidé de proposer à tout recruteur un accès intégral à l’ensemble des profils contenus dans sa base de données. La tarification n’est donc pas granulaire mais est par contre modulée par période d’accès.

La base de profils de FaceJobb contient à ce jour 600 profils, déclare Feyz Balkan Mert. “150 autres profils sont actuellement en transit dans l’espace de modération. En effet, nous ne reprenons dans la base de données que des profils que nous avons personnellement validés. C’est-à-dire dont nous avons vérifié la qualité de la vidéo et le contenu du profil. Un profil incomplet n’est pas publié.” Pourquoi cette “modération” préalable? “Nous visons la qualité? Nous ne voulons que des candidats réellement motivés.”

Objectif: l’international

La plate-forme FaceJobb fait ses débuts en 3 langues: français, néerlandais, anglais. L’allemand mais aussi l’italien et l’espagnol devraient les rejoindre. “La Belgique”, explique Feyz Balkan Mert, “nous sert en quelque sorte de laboratoire. Mais notre objectif est clairement l’international”. Question de volume et mais aussi de prédisposition plus nette qu’ont les autres pays d’utiliser la vidéo comme argument de “vente”, que ce soit dans le chef des chercheurs d’emploi ou dans celui des recruteurs. “Nous voulons toutefois contribuer à populariser la vidéo comme instrument de recherche d’emploi, en Belgique. Nous avons par exemple prévu une fonction “bouton rouge” qui permettra à un recruteur de solliciter une vidéo de la part d’un candidat qui ne l’aurait pas intégrée d’office à son profil…”