SEGI: ouverture de l’expertise à d’autres clients

Portrait
Par · 19/02/2013

Jusqu’ici, le SEGI (Service Général d’Informatique de l’ULg) a essentiellement mis ses ressources au service de l’ULg et du CHU de Liège. Ce qui suffit d’ailleurs à remplir les agendas de ses collaborateurs, tant les projets sont multiples. Le spectre d’activités pourrait toutefois s’élargir. Didier Korthoudt, directeur du SEGI, laisse en tout cas supposer qu’il y aurait là certains avantages pour les effectifs.

Prêter ses compétences?

“Mettre des compétences à la disposition de tiers présente l’avantage pour nos ingénieurs de confronter leurs expertises à d’autres réalités.”

“Mettre des compétences à la disposition de tiers évoluant dans la sphère publique présente l’avantage pour nos ingénieurs d’ouvrir leur horizon, de mieux se faire connaître, de confronter leurs expertises à d’autres réalités”, déclare Didier Korthoudt. “Nous continuerons à le faire, en veillant toutefois à ne pas empiéter sur des domaines de compétences d’autres acteurs. Nous pouvons par ailleurs fournir des conseils et une assistance dans le cadre du déploiement d’une infrastructure sans-fil. Par exemple pour assister le client à détecter des zones à risques. Par contre, l’installation de bornes n’est pas un terrain sur lequel nous voulons nous engager dans la mesure où d’autres acteurs, tels que NSI pour ne citer que celui-là, peuvent parfaitement intervenir. Pas question de les concurrencer.”

Quid d’une clientèle privée? “Nous recevons parfois des sollicitations du privé qui nous demande des interventions en conseils ou en mise à disposition d’expertise. Si nous mettons tout naturellement nos compétences à la disposition du CHU et de l’ULg et si nous sommes prêts à le faire vis-à-vis de partenaires universitaires ou de services publics, étendre cela au privé n’est pas à l’ordre du jour”, déclare Didier Korthoudt. La raison? Le refus d’empiéter sur le pré-carré des prestataires privés.

Un calendrier 2013 assez chargé

En 2013, le SEGI sera à la manoeuvre derrière une série de projets touchant aussi bien à l’infrastructure qu’aux solutions IT déployées surs les campus de l’université et du CHU.

L’année dernière, par exemple, l’ULg a densifié son réseau de bornes WiFi, portant leur nombre à un millier (Cisco, cette fois encore, a été choisi comme fournisseur). De plus en plus sollicité, ce réseau fera l’objet, en 2013, d’une autre mise à niveau. A savoir celle des firewalls afin de garantir une sécurité optimale du réseau et des éléments d’infrastructure qu’il interconnecte. “Nous assistons à une réelle explosion des débits, du nombre de transactions/seconde”, souligne Didier Korthoudt. “Il ne faut pas oublier, par exemple, que la multiplication des devices parmi la population des étudiants a pour résultat immédiat que nous devons prévoir plus d’une adresse IP par personne!”

Côté sécurité, les nouvelles solutions incluront des firewalls applicatifs, aptes à décoder et à comprendre la nature et le contenu du trafic, histoire de pouvoir mieux bloquer attaques et contenus non autorisés.

Du côté du CHU, le WiFi a également été généralisé récemment. Un réseau de 500 bornes (fournisseur: AeroHive Networks) est en cours de déploiement. Parmi ses principales caractéristiques: une intelligence distribuée sur les divers points d’accès, destinée à garantir une disponibilité optimale. Ce réseau permet aux membres du personnel d’accéder à tout moment et où qu’ils se trouvent aux données médicales dont ils ont besoin. Et… il implique le renvoi aux oubliettes des traditionnels bipeurs, remplacés par de la téléphonie mobile (VoWLAN- Voice over Wireless LAN).

Le déploiement du réseau s’effectue par étapes. Il s’étendra progressivement aux bureaux de médecins, aux bâtiments administratifs et à des locaux divers avant de couvrir également les espaces partagés- zones de passage et de transit (parking, cafétéria, abords du site hospitalier…).

La téléphonie IP, quant à elle, ne sera sans doute pas déployée au CHU avant 2017. Entre-temps, le réseau actuel fera l’objet d’une mise à niveau.

2013 devrait par contre voir la mise en oeuvre d’une troisième salle serveurs. Dans l’état actuel des choses, le SEGI gère deux salles machines, dont les ressources, structurées en mode redondant, sont exploitées à la fois par l’ULg et le CHU. “Cette troisième salle n’est pas une nécessité absolue mais elle permettrait de disposer en triples exemplaires des éléments d’infrastructure les plus critiques. Les deux salles serveurs actuelles ne peuvent plus être agrandies. Et nous avons déjà optimisé l’infrastructure en recourant à de la virtualisation. Un troisième espace permettrait donc de déménager les éléments les moins critiques pour libérer de la place pour ceux qui le sont davantage”, explique Didier Korthoudt.

Bref portrait

Le SEGI (Service Général d’Informatique de l’ULg) a pour mission de mettre en oeuvre et de veiller au fonctionnement et à l’évolution de l’environnement informatique de l’ULg et du CHU de Liège, tant dans ses composantes infrastructures que solutions de gestion et applications. A ce titre, le service, qui emploie actuellement 101 personnes, est responsable des différents rouages de l’infrastructure IT (réseau- dont la dorsale en 10 Gbps-, communications, serveurs, postes de travail, solutions de stockage et d’archivage…).

Créé en 1981 pour les besoins de l’ULg, le SEGI a vu sa mission étendue à l’informatique du CHU en 2004 dans l’intention de mutualiser les ressources et les compétences et, par la même occasion, de mettre en oeuvre une infrastructure redondante qu’aucun des deux destinataires n’aurait eu les moyens de financer à lui seul. Au-delà des équipes, les deux destinataires partagent ainsi désormais des éléments d’infrastructure haute disponibilité tels que serveurs (organisés en cluster et/ou virtualisés), liaisons fibre optique, infrastructure de stockage, salles serveur…

Le SEGI prend également en charge une série de projets, davantage orientés applicatifs ou contenus:

  • développement et la maintenance des sites Web (on en compte une quarantaine pour les divers “clients”- CHU, ULg, centre de recherche Giga, facultés…);
  • projet Radius de support décisionnel (business intelligence) pour la gestion de l’université; solution de gestion des étudiants (Penelope);
  • portail MyULg;
  • projet de réseau social interne…

Sans oublier ses activités de développement de l’applicatif ULIS et de l’intégré FUTé (gestion des ressources humaines) auxquels nous avons déjà eu l’occasion de consacrer un article.

Retour au texte