Hendrik Bogaert: l’e-gouvernement concerté = moins de fonctionnaires?

Hors-cadre
Par · 30/01/2013

Petite phrase hier d’Hendrik Bogaert, Secrétaire d’Etat à la Fonction publique et à la Modernisation des Services publics: “Ce que nous faisons ensemble, nous le faisons mieux. En harmonisant les services électroniques de tous les niveaux de pouvoir, nous renforçons les avantages qui y sont liés, aussi bien pour les usagers que pour les administrations. En l’occurrence, des services aux citoyens et aux entreprises plus rapides et plus efficaces et, à tous les niveaux, la possibilité de faire plus avec moins. Ainsi, nous pouvons éviter ce qui s’est passé en France où, sous la présidence de Sarkozy, le nombre de fonctionnaires au niveau central a diminué de 160.000, alors qu’en même temps, leur nombre a augmenté de 500.000 au niveau local.”

Sans remettre en cause le jugement sur la situation française (bel et bien réelle), disons néanmoins que c’est un rien gonflé quand même, de la part du Secrétaire d’Etat (fédéral) à la Fonction publique et à la Modernisation des Services publics, à l’heure où les compétences sont en passe d’‘être redistribuées… Il s’agira donc de revérifier la pertinence de ces propos d’ici deux ou trois ans et d’évaluer alors dans quelle mesure les pratiques d’e-gouvernement, à condition qu’elles soient appliquées de manière pragmatique et efficace, modèrent bel et bien la croissance de la population administrative. Appel est d’ores et déjà lancé aux chercheurs universitaires, par exemple, qui se délectent de ce genre d’analyse et de simulation statistiques…

Pour l’histoire (ou la petite histoire), cette “sortie” d’Hendrik Bogaert s’est déroulée lors de la séance de signature symbolique des accords de coopération passés, fin 2012, entre les divers niveaux de pouvoirs (fédéral et régionaux) belges en matière d’e-government. La séance d’hier réunissaient trois des cinq parties concernées. A savoir: Karl-Heinz Lambertz, Ministre-Président de la Communauté germanophone, Brigitte Grouwels, Ministre bruxelloise de l’Informatique, et Hendrik Bogaert, représentant l’échelon fédéral. Signature symbolique dans la mesure ou, pour la circonstance, les 3 parties concernées ont eu recours à leur e-ID personnelle.