Oser l’échec

Hors-cadre
Par · 05/11/2012

Même si les choses et les mentalités semblent quelque peu évoluer, l’échec demeure souvent un stigmate pour celui qui le vit. Se transformant en peur bloquante de se lancer. C’est là, de l’avis de maints observateurs (et le constat n’a rien de neuf), l’une des différences fondamentales entre notre perception des choses et la manière dont les entrepreneurs, inventeurs et porteurs de projet opèrent sous d’autres cieux.

“Cultiver” l’échec? On en fait même des livres…

Aux Etats-Unis, par exemple, “un entrepreneur qui a échoué est un… entrepreneur expérimenté”, déclare Fadi Bishara, initiateur de Blackbox, uu accélérateur de start-ups basé dans la Silicon Valley californienne. L’association a notamment pour objectif de permettre à des start-ups venues de tous les horizons de s’implanter et de percer aux Etats-Unis. Il ajoute: “vous avez la permission d’échouer. C’est même la mère de l’innovation.”

Et, comme le dit Loïc Bar (The Smart Company): si le porteur de projet est un tant soit peu intelligent, il tirera les leçons d’un échec ou d’une tentative ratée et ne commettra pas deux fois la même erreur. “Il faut arrêter de stigmatiser les gens. De renoncer parce qu’on a peur de rater. D’avoir peur de demander un crédit parce que la banque renâclera sous prétexte que vous n’avez pas réussi du premier coup. C’est mon cas. J’ai plus raté que réussi des choses. Mais le fait de rater m’a apporté plus de choses. Si je suis là où j’en suis aujourd’hui- et j’en suis très heureux- c’est parce que j’ai raté avant…”